Par Pierre Boissonnat Publié le 29 oct. 2024 à 19h04
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Ils en ont encore des étoiles plein les yeux. Rentrés en France depuis un peu plus de deux semaines, les membres de la Team We Robot ne sont pas encore redescendus de leur nuage grec.
Du 24 au 30 septembre 2024, la délégation de 14 Gaillonnais, dont 9 lycéens, a représenté la France à l’occasion de l’édition 2024 du First Global Challenge, l’équivalent des Jeux Olympiques de la robotique.
« C’était génial, nous avons rencontré des jeunes venant de 180 pays différents et l’ambiance était incroyable », confie Houda Krifa, capitaine du pôle robotique, et élève de seconde au lycée André-Malraux de Gaillon (Eure).
Cérémonie d’ouverture et concert des Black Eyed Peas
Pour elle comme pour ses camarades, le retour sur les bancs de l’école a été un peu difficile après tant d’émotions.
Car cela a commencé très fort pour ces jeunes, accompagnés par cinq adultes membres de l’association de robotique qui s’entraînent, à l’année, à la Résidence Autonomie de Gaillon.
Quelle organisation ?
La Team We Robot est composée de deux pôles. D’abord le pôle robotique avec Élina Claerebout, programmeuse, Houda Krifa, Camille Sézille, Pierrick Bouculat, Quentin Roux, en charge de la robotique et mécanique. Ensuite le pôle communication, composé de Léane Letellier et Timothé Audoin en charge des réseaux sociaux, de Louise Maillard, en charge des vidéos et réseaux sociaux, et de Lucy Mérieau, en charge du blog.
Ces neuf jeunes sont partis en Grèce sous la supervision de Franck Giton et François Poirrier, mentors techniques, de Nadège Claerebout, coach communication, de Pierre Bouculat et David Claerebout, parents accompagnateurs. L’association remercie ses sponsors qui ont participé à l’élaboration du budget de 18 000 euros pour participer à la compétition.
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« La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans le stade Panathinaiko, qui a accueilli les premiers JO de l’ère moderne en 1896. C’était magnifique. Après le défilé, nous avons eu droit à un concert des Black Eyed Peas », raconte Timothé Audouin, en 1re, qui a été en charge de l’animation des réseaux sociaux avec le reste du pôle communication.
À cette occasion, la délégation a également croisé la route de Kyriákos Mitsotákis, Premier ministre grec.
Wemby le robot
Après un tel démarrage, il ne fallait pas que la compétition se fasse attendre. « Elle avait lieu dans le stade de l’Olympiakos Basket. La salle était impressionnante », poursuit Lucy Merieu.
Leur robot, baptisé « Wemby » en référence à Victor Wembanyama, la star de l’équipe de France et des San Antonio Spurs, qui a brillant pendant les Jeux, a fait ses tours de chauffe dans cette arène.
Timothé qui était déjà du voyage à Singapour pour le First Global Challenge 2023 précise :
« On a vite senti que le robot répondait bien et qu’il était bien préparé, tout comme nous. Il faut dire qu’on a eu six mois pour se préparer cette année contre à peine un l’année dernière. »
Cette année, l’objectif de ces matchs collaborateurs était de faire remplir par les robots télécommandés les paniers répartis sur le terrain avec des balles bleues et vertes.
« On travaille en collaboration avec deux autres équipes contre une autre alliance de trois équipes. Une fois que les balles bleues et vertes étaient dans un panier, cela libérait une balle orange qu’il fallait ensuite ramener sur le côté du terrain », détaille Lucy.
Erreur fatale
La délégation We Robot a pu faire un peu de tourisme quand même. ©Nous Robots<p>À l'issue des premiers matchs, Wemby et les jeunes Gaillonnais ont fait des merveilles. La Team We Robot s'est qualifiée pour les play-offs.
« C’était le premier objectif qu’on s’était fixé. Après il fallait tout tenter », raconte Houda.
Malheureusement, pendant les phases finales, une erreur de l’équipe vénézuélienne a provoqué l’élimination de la France dans cette compétition.
« Pourtant on était bien partis. Nous n’avions fait aucune erreur et ça nous a mis dedans. C’est vraiment dommage car le robot a réalisé un sans-faute », poursuit la capitaine robotique.
Finalement, We Robot et Wemby décrochent une très belle 10e place sur 180. Une belle performance qu’ils ont pu célébrer en parcourant les abords du célèbre Parthénon.
Médaille d’or de l’entraide
Pour les membres de We Robot, qui participaient pour la 3e fois à cette compétition, il y a tout de même un bémol à cette aventure.
« Sur les 193 délégations qui s’étaient inscrites, seules 180 ont pu participer finalement. Les autorités grecques n’ont pas accordé de visas d’entrée dans certains pays. C’est franchement dommage. L’esprit de la compétition, en plus de permettre aux jeunes d’acquérir des compétences techniques, est de favoriser l’ouverture vers les autres cultures. »
François PoirierC’est ainsi qu’une partie de l’équipe We Robot, venue en nombre par rapport à d’autres, a participé à la compétition sous les couleurs du Nigéria.
« Il n’y avait qu’une seule concurrente qui a obtenu son visa car elle a un passeport européen. Les autres sont restés chez eux. Alors on a voulu l’aider », expliquent les jeunes.
C’est en partie grâce à cette action mais aussi à sa capacité à venir en aide aux autres pendant la compétition que les We Robot se sont vus décerner la médaille d’or de l’entraide lors de cette édition.
Et comme le club robotique de Gaillon, qui compte une trentaine de membres, est en demande d’émotions et de challenge, We Robot prépare déjà la suite.
« Notre prochain défi, c’est le First Tech Challenge, qui se déroulera à Paris en juin prochain », annonce Franck Giton, président de l’association.
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