« Le projet Telemovtop est intéressant car il nous a obligés à nous confronter à des problèmes complexes pour développer une solution innovante qui génère des bénéfices pour la santé et la sécurité des Hommes, pour l’environnement et pour l’entreprise sur le plan économique » , explique Serena Ivaldi, chercheuse Inria* en robotique.
Telemovtop est un projet qui a visé à développer un robot intelligent destiné à effectuer le désamiantage des toitures de bâtiments industriels, à la demande de Iso Top Étanchéité, une PME du Grand Est spécialiste de l’enveloppe du bâtiment (désamiantage, végétalisation, étanchéité, photovoltaïque…).
Un jeu numérique
Un premier robot avait été conçu, avec succès, dans le cadre d’une collaboration que l’entreprise avait nouée avec les Arts et Métiers (ENSAM Metz). Il était capable d’effectuer toute une série d’opérations : évolution sur une toiture (y comprenant pentue ou glissante), saisir une (lourde) plaque d’amiante, la déplacer en toute sécurité pour la déposer au bon endroit…. « Nous sommes intervenus dans un second temps avec pour mission de perfectionner le système de pilotage, de manière à ce qu’il soit possible de contrôler et de manipuler le robot à distance et de réduire encore les risques pour les professionnels », explique Serena Ivaldi. . Un « jumeau numérique » du robot a notamment été développé par la chercheuse et son équipe afin que l’opérateur dispose d’une vision plus complète que celle transmise par les caméras embarquées et puisse ainsi mieux maîtriser les évolutions du robot en les adaptant à son environnement.
Des exosquelettes à l’hôpital
Le projet Telemovtop mené à bien, Serena Ivaldi travaille sur d’autres projets portant sur des collaborations « robots-humains » à valeur ajoutée. Dans le domaine de la santé, un partenariat a été noué avec le CHRU de Nancy pour développer des exosquelettes. « De premiers tests, menés dans le domaine de la manipulation des patients, ont donné de bons résultats et nous identifions actuellement d’autres cas d’usage potentiel », confirme la chercheuse. Très attachée « à faire sortir les robots du laboratoire », Serena Ivaldi est également désireuse de les faire mieux connaître du grand public comme l’illustre son implication dans l’événement « La semaine de la robotique » programmé à Nancy, du 22 au 28 novembre.
Ce qui se passe dans le Grand Est
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