Une équipe d’étudiants rémois participe à la coupe de France de robotique en Vendée

Dans les couloirs de l’EiSINe, le silence habituel des vacances est interrompu par le bourdonnement de l’imprimante 3D. Derrière la porte d’une salle de travaux pratiques, Pierrick s’affaire à la création d’une pièce en plastique destinée à la fourche de leur robot. Cette année, l’étudiant en école d’ingénieurs participe avec 8 autres élèves à la coupe de France de robotiquequi se déroule à La Roche-sur-Yon du 8 au 11 mai.En bossant sur le robot, on apprend plein de choses qu’on ne voit pas en coursPierrick, étudiant
Ensemble, il forme l’équipe R3EA (étudiants de master EEEA), un nom qui regroupe tous les membres, « peu importe la filière et l’école ». En effet, deux écoles d’ingénieurs collaborent sur le projet : l’EiSINe de Reims et l’UTT de Troyes. « C’est notre 16e participation », affirme Nicolas Brasseur, professeur à l’EiSINe et encadrant du projet depuis 2008. Après la navigation, les fouilles archéologiques ou encore la pâtisserie, le thème de la compétition 2024 est la colonisation martienne.
Mécanique, usinage et programmation, Pierrick et ses camarades doivent être bons partout. -MG
Pour s’entraîner au mieux et préparer les matchs, les étudiants ont recréé le terrain de jeu en grandeur nature. « Il ne faut pas imaginer des combats de robots comme aux États-Unis », rigole Pierrick. À la coupe de France, la règle est stricte : les robots ont interdiction d’entrer en contact. « Avec notre programmation, la machine a 100 secondes pour réaliser un maximum d’actions, qui rapportent plus ou moins de points selon leurs difficultés », explique l’étudiant. Haut d’une quarantaine de centimètres, le robot devra notamment déplacer des pots de fleurs en plastique léger ou encore retourner des mini-panneaux solaires.
En direct sur Youtube
« Notre objectif est de faire partie des 16 premiers à l’issue des matchs de qualifications pour accéder aux phases finales », annonce Pierrick. Mais celui qui a déjà participé deux fois à la coupe de France sait que la compétition n’est rien par rapport à l’expérience engrangée au cours de ces mois de travail.
« En bossant sur le robot, on apprend plein de choses qu’on ne voit pas en cours, j’ai trouvé deux étapes avec la simple mention de la coupe sur mon CV », argumente le jeune homme. Ce long week-end est aussi l’occasion de rencontrer des futurs collègues : « Ils seront 1 500 de toute la France, c’est la plus grande concentration d’élèves en école d’ingénieurs », précise le professeur.
À quelques jours du départ pour la Vendée, les étudiants ont encore du travail : « Il nous reste de l’électronique et de la programmation, c’est le plus difficile », glisse Pierrick. Pour suivre le parcours des Rémois et découvrir leurs robots en action, la coupe de France de robotique est diffusé en direct sur Youtube.
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