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Test de l’application e-routes de Stellantis pour les voitures électriques Peugeot, Citroën et Fiat

Devant l’absence d’un suivre d’itinéraire dans la quasi-totalité des voitures électriques de Stellantis, le groupe propose e-Routes, une application capable de calculer automatiquement les arrêts de recharge sur les longs trajets. Que vaut-elle ? Nous avons essayé.

Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Si les longs voyages en voiture électrique peuvent encore être source de craintes pour les néophytes, un désigné d’itinéraire, calculant les arrêts recharges nécessaires, peut-être d’une grande aide.

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Voiture électrique : qu’est-ce qu’un précise d’itinéraire et pourquoi c’est indispensable ?

Problème : la quasi-totalité des modèles 100 % électriques de Stellantis (groupe de Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, Opel et autres) en sont dénués. Face à ce problème, le groupe a développé une application, e-Routes, capable en théorie d’offrir le même service. Nous l’avons essayé au volant d’une Peugeot E-208.

Qu’est-ce qu’un prévoit d’itinéraire ?

Avant le test en lui-même, revenons sur la théorie d’un proche d’itinéraire. Lorsqu’on entre une destination dans la navigation, ce système va calculer la consommation totale de la voiture sur l’ensemble du trajet. Chaque marque a sa méthode, mais les critères sont en général le type de route empruntée et les conditions météorologiques (température, prélèvement, vent, etc.).

Planificateur d’itinéraire sur un Audi Q6 e-tron // Source : Paul-Émile Cassoret – Frandroid

Le système va alors comparer avec le niveau de charge actuel de la batterie pour estimer si des arrêts de recharge seront nécessaires. Si oui, il sélectionnera les bornes les plus rapides et les plus proches de l’itinéraire et calculera la durée de la recharge nécessaire pour arriver au point suivant (borne suivante ou destination).

Si le système a tendance à se généraliser dans les derniers lancements de voitures électriques, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Tesla fait clairement partie des meilleurs, tandis que Volkswagen a souvent entraîné la patte dans le domaine – un souci majoritairement réglé sur leurs dernières voitures électriques.

Le fonctionnement d’e-Routes

Presque toutes… sauf les voitures électriques de Stellantis, hormis les tous derniers lancements (comme le Peugeot E-3008 oula DS N°8), qui en sont dénuées.

Voilà qui demeure problématique, mais le groupe propose une solution tierce avec cette application e-Routes, disponible sur IOS et Androïde. L’idée : la voiture envoie ses données à un service de cloud, qui s’occupe de calculer la navigation et les arrêts éventuellement nécessaires, avant d’envoyer tout cela au téléphone. L’utilisateur pourra ensuite projeter e-Routes sur l’écran de sa voiture via Android Auto ou Apple CarPlay.

Application e-Routes // Source : Stellantis

Une sorte de décentralisé, donc, développé par Free2move (l’entité de Stellantis dédiée aux « nouvelles mobilités »), et qui veut proposer les mêmes fonctionnalités d’un système embarqué. Notons également que les recalculs se font en temps réel, grâce à la connexion complète avec la voiture.

Dernière information : l’accès à e-Routes est payant. Ou bien en service isolé, à 4 euros par mois (ou 40 euros par an), ou bien avec le pack Connect Plus, regroupant les commandes à distance via l’application mobile, la navigation connectée, ou encore l’accès à ChatGPT ou Alexa. Dans ce cas, il vous coûtera 8 ou 12 euros par mois, selon que vous preniez l’abonnement sans ou avec navigation.

Un test plutôt concluant

Une mise en service en plusieurs étapes

Nous avons donc testé cette application en conditions réelles, en partant en Bretagne depuis Paris au volant d’une Peugeot E-208.

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Première chose à savoir : l’appareillage entre la voiture et l’application n’est pas forcément des plus aisées, avec plusieurs manipulations pour débloquer le service.

L’accès aux données ne sera pas plus immédiat, le temps au serveur de se connecter et de faire la liaison. L’application vous demandera de rouler pour lui faciliter la tâche. De notre côté, l’application a été fonctionnelle cinq heures après l’avoir appareillée avec la 208 électrique.

Dans tous les cas, la prise en main est aisée, avec une interface ergonomique et facile à appréhender. Chose intéressante : pour les férus des réglages, il est possible de choisir le niveau de charge minimal à atteindre aussi bien aux bornes qu’à destination – très utile, par exemple, s’il est impossible de s’y recharger.

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                            Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid                            




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                            Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid                            

D’autres réglages vont encore plus loin, comme la vitesse maximale, les réseaux de charge préférés ou les spécificités routières à éviter (péages, autoroutes, ferries, etc). Bref, de quoi se concocter un itinéraire sur mesure.

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De même, lorsque nous avons choisi notre destination (avec la possibilité d’y inclure des étapes intermédiaires), l’application continue les bons points.

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                            Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid                            




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                            Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid                            

Plusieurs itinéraires sont proposés, chacun détaillant les arrêts de recharge nécessaires, le temps augmentant à la borne, le pourcentage de batterie minimal à atteindre pour continuer et le coût augmentant de la recharge (selon les tarifs en vigueur et les abonnements éventuellement rentrés dans l’ application).

Une mise en pratique parfois à peaufiner

Bref, tout semble réuni pour un trajet en confiance. L’application n’a aucun problème pour s’afficher sur l’écran de la voiture via Android Auto ou Apple CarPlay, avec l’affichage de l’heure d’arrivée à gauche et les précisions (y compris le pourcentage de batterie à l’arrivée) de la prochaine station de recharge à droite.

Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Dans les points positifs, notons une navigation claire et précise, ainsi que des temps estimés de recharge (apparaissant en pop-up lorsque nous arrivons à la station) d’une précision redoutable. Reste que tout n’est pas parfait.

Nous vous expliquons plus haut que le système recalculait en temps réel les arrêts de recharge en fonction de la différence entre consommation estimée et consommation réelle, et cela marche… avec quelques points d’amélioration.

Le plus croustillant d’entre eux : les changements incessants du nombre d’arrêts recharge. Concrètement, sur mon retour entre Saint Malo et Paris, e-Routes hésitait constamment entre deux et trois arrêts et ne semblait jamais prendre de décision. Les deux choix (trois charges rapides ou deux charges plus longues) n’impliquaient pas de différence notable sur le temps de trajet total, mais cela impliquait une situation pas très confortable pour le conducteur.

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                            Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid                            

Autres éléments à peaufiner : des bugs assez réguliers où l’application redémarrait, mais perdait fréquemment la position de la voiture après. Il fallait se déconnecter puis se reconnecter pour retrouver la navigation.

Nous sommes également arrivés 49 minutes après l’heure estimée initiale et 05h06 de trajet total, malgré une quasi-absence de bouchons et un respect des temps de charge (extrêmement précis, faut-il le préciser). Chose d’autant plus étonnant que l’ETA (le temps d’arrivée important) était bien plus fiable sur les « petits » parcours, sans arrêt recharge. Notons également l’info-trafic, correct, mais pas encore au niveau de ce que pourrait proposer Waze ou Google Cartes.

Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Enfin, comme nous ne sommes qu’avec un partage d’écran et non sur un système intégré, il est impossible de faire figurer les informations de navigation dans le combiné d’instrumentation, ni de déclencher un préconditionnement de la batterie pour arriver à la porté avec un pack à température optimale. Un détail, mais à noter, ce qui peut induire des temps de recharge plus longs en hiver par exemple.

Bilan : une solution tierce, mais pas larguée

Au bilan, que retenir de cette application e-Routes ? S’il reste dommage que la quasi-totalité des voitures n’étaient pas de manière intégrée et qu’il faille utiliser cette solution tierce, e-Routes ne s’en sort pas si mal.

Certes, tout n’est pas parfait : l’appareillage initial avec la voiture manque de fluidité, quelques bugs subsistants et des évolutions seraient utiles (heure d’arrivée plus fiable, choix plus tranche d’itinéraire). Il n’en reste que la base est bonne et que les évolutions promises par les développeurs de l’application nous permettent d’espérer une prochaine de ces points.

Application e-Itinéraires // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Reste la question : e-Routes mérite-t-elle son prix face à des applications gratuites, type Carte de chargement ou Un meilleur planificateur d’itinéraire (ABRP) ? Pour ABRP, le côté peu intuitif de l’application la réserve aux initiés ; pour Chargemap, le choix est plus compliqué, cette application indépendante ayant prouvé sa pertinence et sa fiabilité.

e-Routes garde pour elle la connexion avec la voiture. Si l’intérêt de payer 12 euros par mois pour le pack Connect Plus ne nous saute pas aux yeux, surtout vu l’exécrable qualité des applications Stellantis, peut-être que l’abonnement e-Routes à 4 euros par mois sans engagement pourra tenter les propriétaires de voitures électriques en prévision des longs trajets ?

Jc Banza

Je suis Jc Banza Ingénieur en système d'information passionne de la technologie et blogging

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